Elle
peut se définir comme un
mécanisme, contractuel ou autre, qui vise à soumettre les dispositions des
contrats à des conditions économiques et juridiques spécifiques que les parties
ont considéré comme appropriées au moment où le contrat a été conclu. Elle
prévient les changements de dispositions de la législation pétrolière (lois et
ordonnances), de la règlementation pétrolière et des lois fiscales pouvant
apparaitre après l’entrée en vigueur de la convention pétrolière. Cette
modification est significative lorsqu’elle touche directement ou indirectement
au profit économique du Contractant. Dans ce cas le contractant peut faire une
requête auprès du Ministre en charge des Hydrocarbures. Dans un délai
de deux (2) mois à compter de la réception de la requête du contractant par le
Ministre en charge des Hydrocarbures qui peut :
-
Soit
accepter la requête du contractant sur le base des justifications de ce dernier
et faire en sorte que les dispositions législatives et règlementaires posant
problème ne soient pas applicables au contractant ni à aucune entité le
constituant ;
-
Soit rejeter
par écrit les justifications apportées par le contractant.
Si
le Ministre en charge des Hydrocarbures ne répond pas dans le délai escompté,
la première solution sera réputée applicable. Elle vise également à maintenir
l’équilibre économique et fiscal tel qu’il était convenu à l’entrée en vigueur
du contrat. Il faut dire que cette décision ne vise pas à diminuer les droits ou
à augmenter les obligations des contractants. La situation de l’investisseur
étranger est très fragile puisque le gouvernement du pays hôte/pays d’accueil
peut unilatéralement modifier
certaines dispositions du contrat à un moment ou à un autre de la durée de vie
du projet. C’est pour se prémunir contre ce risque d’instabilité
que l’investisseur étranger/la Compagnie Pétrolière Internationale (CPI) et son
banquier vont exiger l’inclusion d’une clause
dite de stabilisation juridique et fiscale. Dans certains pays
pétroliers, les CPI n’exigent pas de clauses semblables lors des négociations.
Deux (2) cas de figure:
- Le risque
juridique (modification unilatérale du contrat) et le risque politique sont
très faibles voire inexistants[1] ;
-
Bien que les
risques juridiques et politiques soient élevés, le risque géologique
(disponibilité en abondance de la ressource) est extrêmement bas.[2]
NB: parfois,
la clause est incluse dans le contrat, mais ne peut être appliquée, faute de
base légale (Ex: Gouvernement au lieu du Parlement) – Importance de la due diligence[3]
par les avocats de l’investisseur.
Entre autres
clauses des contrats nous pouvons également citer la clause gaz, les clauses
d’enlèvement de la production, les clauses de recouvrement des couts pétroliers
et partage de la production dans les CPP, etc.
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